Qui n'aime pas Dookie ?

Publié le par Good-Vibes

1994, Kurt Cobain vient de décéder, la planète grunge s'effondre, les Guns N' Roses et Metallica commencent vraiment à sentir mauvais le réchauffé et le manque d'inspiration , les jeunes de l'époque avaient besoin de quelque chose de neuf. Et là, sortie de nulle part arrive une vague punk venue de Californie menée par les albums « Smash » de The Offspring, « Let's Go » de Rancid, « Punk In Drublic » de NoFX, « Stranger Than Fiction » de Bad Religion et évidemment « Dookie » de Green Day.

Cet album qui va faire connaître Green Day au grand public et est également le seul du groupe à entrer dans le classement « Rolling Stone » des 500 plus grands albums de tous les temps et je le dis tout de suite, oui il y a sa place !

J'entends d'ici les détracteurs de Green Day me dire qu'il y a pas plus de 10 accords sur tout l'album et qu'il y a aucun véritable solo etc … Mais oui c'est la pure vérité et c'est ça qui fait des joyeux lurons de Berkeley un groupe hors norme quand certains on besoin de d'arpèges complexes et de 3 solos pour pondre une superbe chanson Green Day et son compositeur principal Billie Joe Armstrong n'a besoin que de 4 accords.

Soyons clairs « Dookie » n'est pas pour moi le meilleur album du groupe mais franchement quand j'écoute cet album je me demande « comment ne pas l'aimer? » : « Dookie » est un album Pop, Punk, simple, efficace, bien écrit, sans prétentions, énergique, sentimental, tout simplement génial !

 

Et l'album démarre direct avec une superbe pièce qui représente magnifiquement bien l'album : « Burnout » courte, simple , aucune prise de tête et une émotion qui passe à travers la plume de Billie Joe et là tu te dis « Oh My God Paul McCartney aurait-il un fils caché au pays d'Hollywood ? » mais blague à part ce morceau est très impressionnant surtout en live et il faut souligner une assez grosse performance de Tre Cool à la batterie même si c'est loin d'être la seule...

 

Après une succulente entrée en matière Green Day continue de régaler nos tympans avec « Having A Blast » pop à souhait cette chanson possède un refrain exceptionnel qui reflète le petit coté sentimental de l'album.

 

S'en suit la plus punk « Chump » aux paroles assez acerbes mais jamais dénués d'humour et d'autodérision « I don't know you but I think I hate you », elle n'est surement pas la meilleure de l'album mais bien des groupes aimeraient écrire des chansons de cette qualité...

 

On enchaine directement sur un grand classique du groupe : « Longview » qui possède l'un des riffs de basse les plus accrocheurs que j'ai entendu, Mike Dirnt l'aurait écrite selon la légende alors qu'il était défoncé, le refrain très punk te balance un bon gros coup de pied dans les parties, malgré des paroles un peu juvéniles « When masturbation lost its fun you're fuckin' lonely » cette chanson envoie pas mal notamment en concert.

 

Et un autre grand classique s'amène « Welcome To Paradise », à la base extraite de « Kerplunk » cette chanson est un véritable hit à la fois envoyant une énergie énorme et un arrière goût de mélancolie, elle démontre à nouveau les talents de songwriter de Billie Joe et impressionne grace aux breaks de Tre Cool toujours plus rapides et plus puissants.

 

Arrive alors « Pulling Teeth » qui n'est pas une reprise de Metallica et se situe dans un tout autre genre très pop, édulcoré à souhait une petite chanson d'amour façon Green Day toujours touchante sans jamais être racoleuse et ça c'est très fort car beaucoup s'y sont cassé les dents (hein Mark Hoppus ?)

 

La série des grands classiques n'est pas terminée et elle continue avec l'incontournable « Basket Case » le hit qui propulsa trois petits fumeurs de marijuana de Berkeley sur Mtv et sur toutes les radios du monde et ce n'est pas un hasard cette chanson est est tellement accrocheuse, simple, énergique, dérangée … Elle ne peut laisser indifférent et là je dis voilà pourquoi Green Day est l'un des meilleurs groupes actuels.

 

Et parce-qu'ils nous aiment les trois anciens Sweet Children nous envoient « She » chanson d'amour de seulement deux minutes où la voix de Billie Joe alterne entre magnifique douceur et superbe énergie, les paroles me font penser à du McCartney pour la forme et du Eluard pour le fond (et ce n'est pas une blague !) nous sommes en présence d'un grand talent d'auteur de pop songs qui atteindra le nirvana sur les ballades de « Nimrod ».

 

« Sassafras Roots » paraitrait presque insignifiante à coté de « She » mais bon voilà elle a ce son et et cette qualité « Dookie » qui fait que tu ne peux que l'aimer une chanson très sympa rien à redire mais ce n'est qu'un amuse gueule avant selon moi la meilleur piste de l'album.

 

« When I Come Around » est en effet une grande chanson, triste comme il le faut avec un riff de guitare qu'on retient et un refrain oui un refrain , l'un des plus beaux qui soit « No time to search the world around cause you know where I'll be found … When I come Around ! ». Il s'agit je pense de l'une des meilleures chansons de Green Day , les superlatifs me manquent pour la qualifier tellement elle provoque en moi un effet exceptionnel.

 

Dans un niveau moindre il faut le dire suit « Coming Clean », encore une chanson de pur Green Day à la fois punk et sucrée tout est là encore une fois …

 

Et ce n'est pas fini, la piste qui suit est pour le moins intéressante car elle a été composée et écrite par Mike Dirnt, on reconnaît bien le style d'écriture du bassiste qui écrira par la suite « J.A.R » et « Scumbag » entre autres et il faut le dire car c'est pour lui un baptême du feu dans l'exercice et celui-ci est plutôt réussi et on en vient même à se dire « Mon Dieu si Blink 182 avait deux songwriters pareils ! »

 

« In The End » qui n'a rien avoir avec la chanson de Linkin Park est la chanson la plus courte de l'album, un peu dans le style de « Chump » elle envoie des paroles acerbes et presque haineuses mais de façon sympathique, gentille et sucrée c'est ce qui fait la grosse différence entre « Dookie » et « Insomniac ».

 

Les paroles de la chanson qui suit sont tout aussi corsées : « F.O.D » comprenez « Fuck Off and Die » démarre tranquillement avec une guitare acoustique finement utilisée avant de tout envoyer et de tout faire valser et ainsi de finir l'album en beauté de la manière la plus punk possible !

 

Mais que ce passe-t-il ? L'album n'est pas fini ? Pendant un peu plus d'une minute il n'y a que du silence puis surgit de nulle-part « All By Myself » la fameuse « chanson fantôme », cette chanson aux paroles pas très catholiques non-plus a été écrite, composée et interprétée par mister Tre Cool seul avec sa guitare acoustique (enregistrée pendant une soirée apparemment ?) elle montre une fois de plus à quel point Green Day est un groupe qui ne se prend pas au sérieux et qui possède un batteur avec un certain humour …

 

 

Voilà ainsi se termine cette magnifique pièce, qui fait à mon goût partie des meilleurs albums des années 90, je me demande vraiment comment on peut trouver une critique à faire sur cet album tellement il est de grande qualité et il démontre bien que malgré le peu de reconnaissance qu'ils ont dans le milieu de la musique et notamment celui des rock critics Green Day est un groupe bourré de talent à tel point que je suggérerais meme à ce cher Noël Gallagher vu la qualité de son dernier single de reprendre un peu de Green Day …

 

 

Voici quelques unes des pépites que renferme cet album :

 

 

Burnout :

 

Basket Case :

 

When I Come Around :


 

 

Welcome To Paradise :


 

 

Enjoy !

 

Radio86

 

Publié dans Punk Rock

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